Pour le Mois de la sensibilisation au cancer du sein, la Société canadienne du cancer met en avant sa campagne Mémo-mamo. Pour l’occasion, je me suis entretenue avec celle qui a le rôle de porte-parole de la campagne depuis cinq ans, Marie-Claude Barrette.

Pour les gens qui ne la connaissent pas, est-ce que vous pouvez me parler un peu plus de la campagne Mémo-mamo?

C’est un programme de dépistage préventif du cancer du sein pour les femmes de 50 à 69 ans. On vise cette tranche d’âge car c’est dans celle-ci qu’on compte le plus de femmes touchées par la maladie soit 80%. Les femmes visées reçoivent une prescription pour prendre rendez-vous, on n’a pas besoin de médecin de famille, il suffit d’appeler pour prendre votre rendez-vous près de chez soi!

Pourquoi avoir décidé de vous impliquer, année après année, en tant que porte-parole pour Mémo-mamo?

Je trouve que le programme est essentiel: les chances de survie sont de 99.8% lorsque le cancer est dépisté au stade 1 comparativement à 23.2% au stade 4. C’est une différence énorme! J’ai perdu une amie du cancer du sein, elle avait que 39 ans… Elle a été prise en charge tardivement, elle était au stade 4. Lorsque j’ai été approchée pour prendre le relai de Lise Dion en tant que porte-parole, j’avais une amie qui était sur la table d’opération à cause du cancer du sein… Ça été un message clair pour moi.

On remarque une baisse de mammographies effectuées depuis la pandémie. Est-ce que vous avez l’impression que cette campagne-ci doit, en quelque sorte, avoir plus d’impact pour pouvoir revenir à la normale?

Oui! Le dépistage préventif a arrêté durant la pandémie… C’est important de rappeler aux femmes la nécessité de celui-ci. Durant la mammographie, les responsables peuvent découvrir une masse de la grosseur d’un pois! Plus il y a de mammographies d’effectuées, meilleur c’est car ils peuvent les comparer entre elles et rapidement déceler un changement. Certaines femmes ont peur, mais c’est mieux de le savoir plus tôt si on a une masse. Le plus tôt possible est le mieux. Le cancer du sein est la deuxième cause de décès chez les femmes, on doit être prise à temps! Pour avoir plus d’impact, on doit en parler aux plus de femmes possibles! Au bout du compte, ce n’est que 30 secondes par sein aux deux ans pour avoir l’esprit tranquille.

On retrouve trois nouvelles ambassadrices à vos côtés pour représenter l’image de Mémo-mamo. Comment ça se passe la dynamique entre vous? Le lien s’est-il créé rapidement?

Pour l’instant, on fait la promotion chacune de nos côtés pour pouvoir toucher le plus de femmes possibles. Par contre, nous avons eu une journée toutes ensemble et ça c’est vraiment bien passé! Nous avons le même but: on veut aller chercher chaque femme peu importe son ethnicité (c’est l’une des raisons pourquoi le site Internet peut être traduit en plusieurs langues) et nous faisons ça pour les femmes.

Est-ce que vous avez un souhait pour Mémo-mamo pour les prochaines années?

J’aimerais élargir la tranche d’âge, qu’on puisse aller chercher des femmes plus jeunes et plus âgées que 50 à 69 ans.

Pour finir, si vous aviez un mot à dire aux femmes pour les inciter à prendre rendez-vous pour faire une mammographie préventive, ça serait quoi?

Pour une fois, pensez à vous! C’est un cadeau à se faire. Mettez-vous en premier plan. Faire une mammographie préventive, c’est prendre soin de soi.

Merci pour votre temps précieux et pour tout ce que vous faites pour cette cause si importante!

Pour en savoir plus sur Mémo-Mamo, vous pouvez visiter leur site Internet et pour suivre Marie-Claude Barrette c’est sur page Facebook.