La soif débordante de devenir famous des nouveaux candidats d’Occupations Double me laisse perplexe.

D’un premier regard, la plupart sont là pour se faire connaître afin de devenir les prochaines Maripier Morin ou Adamo d’OD. Ça l’a été dit de leur propre voix durant leurs auditions. Mais, on t’il vraiment quelque chose a nous apporter? On-t-il vraiment quelque chose pour nous influencer? Et si oui, à quoi?

On va se le dire, aucun des candidats actuels ne milite pour faire de notre société quelque chose de meilleur, ou du moins, pas vraiment. La candidate qui retient le plus mon attention est la magnifique et transsexuelle Khate. Malheureusement, je doutais  qu’elle fasse long feu dans l’aventure. Pis pour moi, c’est elle qui est susceptible de faire bouger le plus de choses.

Les gars veulent faire les clowns pour «essayer» de marquer l’histoire. Deux clowns c’est bien, dix c’est un peu too much. On risque de se perdre. Je vous le dit tout de suite, je crois qu’il n’y a rien qui va battre le «Ce soir, c’est tellement la vie, genre» de Pierre Hans. On s’entend?

La télé d’avant

Les premières éditions ne connaissaient pas l’ascension fulgurante de la popularité propulsée par les réseaux sociaux. J’en convient. Mais le contenu présenté autrefois était rempli d’informations intéressantes sur les voyages entrepris par les candidats qui aujourd’hui, sont transmises par l’animateur Jay Dutemple. Aujourd’hui, l’information reste présente mais moins mise en lumière.  Avant, la motivation première était vraiment l’amour. Les protagonistes des éditions précédentes étaient là pour vivre le trip pleinement, sans penser nécessairement au APRÈS. Maintenant, je perçois une importante motivation pour ce “après”. Mais le “après” comporte des risques beaucoup plus élevés qu’ils pensent le croire. La pression de gérer un compte Instagram a été une partie importante de ma mini post-dépression l’année dernière, par exemple.

Mes réflexions

Je crois qu’il faut alors se pencher sur la sélection des candidats. Que peuvent-ils nous apporter autre que le divertissement? Est-ce qu’il y a vraiment quelque chose à savoir d’eux qui pourrait nous faire grandir? On les sélectionne et on les choisi tout de même au petit écran… On vote pour le plus cute ou la plus colérique en espérant être divertis, l’espace d’un instant.

Va savoir pourquoi cette soif de notoriété est-elle aussi grandissante depuis les récentes années.

Pour avoir des sponsors qui nous payent le gym? Pour ESPÉRER avoir un poste dans un quelconque médias à grand échelle? Parce que c’est FACILE? Parce qu’on ne veux pas travailler pour se construire une notoriété valable? Et que faire de ceux et celles qui travaillent fort pour le vrai bien-être des médias? Ceux et celles qui ont les formations requises, devons-nous aussi les banaliser parce qu’ils n’ont pas passer à la télé?

On parle en ce moment d’une vrai lutte entre candidats pour savoir qui va faire rire le plus. Cette année, nous avons une trentaine de candidats sous les yeux. Et je vous pariais que dans un an, vous ne vous souviendrais même plus de tous leurs noms. On mise cette année sur la quantité plutôt que la qualité…

Ce que vous ne savez pas

Certains ex-candidats l’ont déjà mentionné, le contrat que la production oblige de faire signer aux candidats est aussi une chose à prendre considération. Ce contrat, d’une durée de deux ans après la dernière diffusion officielle est créé pour faire de ces candidats une machine à «influencer». Si vous n’étiez pas au courant, je vous l’annonce. En plus, c’est 40% de leur salaire tiré des réseaux sociaux qui est directement ramené dans les poches de la production puisque, selon eux, c’est grâce à la télé qu’ils sont DEVENU QUELQU’UN.

J’en parle puisque, vous le savez, j’ai participé à l’édition en Grèce. Je connais la matière, bien que je n’y ai pas fait long feu. Mais mes motivations premières n’étaient pas de devenir «influencer» ou de devenir une mini-star éphémère. Non. C’était principalement pour comprendre le processus d’une télé-réalité sous toutes ces coutures . Puis bon, aller en Grèce a toujours été un fantasme et y participer m’a beaucoup appris. Je ne regrette aucunement ma décision. Donc, voici ici un jugement équitable entre une ancienne candidate et un public. J’écoute quand même Occupation Double, puisque de toute façon tout le monde en parle. Donc, j’ai aussi un regard critique sur ma consommation.

La motivation

Mais ma réflexion se porte plutôt sur le couteau à double tranchant que fait la télé-réalité. L’étiquette. En tant que spectateur, nous VOULONS critiquer. Nous VOULONS tout savoir et connaître les twists à venir. En fait, nous sommes voyeurs. Mais au fil du temps, nous, le public, oublions que les personnages que nous voyons dans notre télévision ne sont que l’étiquette que nous voulons qu’ils soient. On perd ainsi le sens humain de l’expérience qui elle, est vécue en accélérer auprès des candidats. Le concept revient un peu au même qu’un rat de laboratoire, vous me direz. J’y vois presque une comparaison intéressante. Mais, ce n’est pas le but de cet article. Je désire simplement mettre sur papier mes réflexions personnelles sur notre société actuelle. Je me question à savoir pourquoi?