Hier soir était soir de grande première à Québec pour Pierre Hébert qui présentait à la Salle Albert-Rousseau son deuxième one-man show, Le goût du risque.

Rappelons qu’à l’hiver dernier, l’humoriste avait usé d’une stratégie publicitaire extrêmement réussie pour faire la promotion de son nouveau spectacle. Parmis les 20000 personnes qui s’étaient empressées d’acheter un billet pour ce mystérieux humoriste chouchou des québécois, il y avait moi. Lorsqu’on avait annoncé deux jours plus tard que l’humoriste mystère était en fait Pierre Hébert, je dois avouer que je n’étais pas particulièrement emballée, faute de bien le connaître.

Le goût du risque

J’ai par contre changé d’avis assez tôt dans la soirée de mercredi. Le goût du risque est un spectacle avec un rythme soutenu mais qui n’est pourtant jamais essoufflant. Jamais pendant la représentation je n’ai eu le réflexe de regarder l’heure, ce qui pour moi en dit long.

Pierre trouve le moyen de prendre une anecdote et de nous la faire vivre avec lui, plutôt que de simplement nous la raconter. C’est ce qui arrive entre autres dans un des moments forts de la soirée, où il nous emmène avec lui dans une pénible, interminable mais hilarante balade à dos d’âne pendant son voyage de noce. Même chose lorsqu’il « joue » une scène de film d’horreur et qu’il en fait ressortir toutes les subtiles stupidités. C’est ce qui a permis au public d’oublier qu’ils assistent à un spectacle et donne tout simplement l’impression d’être assis dans un (très grand) salon entre amis.

Une sympathique découverte

Comme je me plais à le dire depuis hier soir, Pierre Hébert est officiellement ma découverte de 2017 (oui oui je sais, d’un très jeune 2017 mais ça le reste tout de même, promis). Ce que j’ai vraiment apprécié de son écriture, c’est qu’il ne tombe pas dans l’autodérision “facile”. Il se montre plutôt comme quelqu’un de vrai, avec ses défauts mais aussi avec ses qualités.

L’humoriste le dit lui-même en fin de spectacle, le goût du risque est ce qui te permet de ne jamais passer à côté des belles choses de la vie. Et une de ces belles choses, c’est sans aucun doute cette heure et demie passée en compagnie de Pierre Hébert.

Si jamais, comme moi, le goût du risque vous prend, Pierre Hébert sera de retour à la Salle Albert-Rousseau au début mai et début juin. Par contre, si vous voulez vous procurer des billets maintenant, il faudra patienter jusqu’aux représentations de novembre puisque les prochaines dates affichent déjà complet.