« 30 is the new 20! » C’est l’expression qui m’est venue en tête, entre autres, avec le sourire jusqu’aux oreilles et l’esprit émerveillé, après avoir écouté le nouveau disque de Karim Ouellet intitulé Trente. Son troisième album est probablement l’un des plus beaux cadeaux que Karim Ouellet s’est offert pour ses 30 ans.

« Nous sommes dans la gueule du loup, comme l’homme est un loup pour l’homme ». Je chante ces paroles sans cesse depuis des semaines en me demandant ce qu’elles peuvent signifier pour tout un chacun. Le texte de cette chanson, comme les autres de Trente sont brillant et profond.

C’est tantôt empreint d’espoir, tantôt teinté d’amour et d’amitié qu’on découvre les bonheurs, les incertitudes et les préoccupations du jeune homme de Québec. Chaque chanson révèle un adage. Chaque chanson porte une vérité, celle de la réalité du quotidien remplie d’émotion. « On dit que la vie va trop vite », lance le talentueux chanteur. « Alors, on court », chante-t-il avec espoir et joie.

Toujours dans une mélodie pop raffinée et des rythmes colorés, on se laisse emporter par les notes de flute, de violon ou encore de guitare, à laquelle s’immiscent des sonorités hip-hop et parfois électro.

Trente nous dévoile également un Karim authentique et chaleureux. On l’écoute discuter avec la foule lors d’un moment live en concert alors qu’il interprète « Il était une fois » :

« Je m’appelle Karim Ouellet. Je vais compter jusqu’à trois et vous allez me dire tous vos prénoms en même temps. Un, deux, trois ». « Enchanté », ajoute-t-il le plaisir dans la voix.

Il faut saluer le travail de Claude Bégin, ami de Karim Ouellet, qui a coréalisé le disque. Mention spéciale à l’artiste Patrick Beaulieu, connu sous le pseudonyme de Avive, pour les illustrations de la pochette du disque. Un album produit par la maison Coyote Records.

Crédit photo Torpille

Crédit photo Torpille

L’auteur-compositeur-interprète de Québec raconte qu’il a le « Cœur gros » – titre d’une de ses chansons, dans laquelle il cherche « les papillons qui dormaient dans [son] ventre ». On doit lui confirmer que les papillons ne se sont pas envolés. On les sent naître à écouter cet album.

Puis, même si « on est comme Alice au pays des malices », comme Ouellet le dit si bien,  « on dirait qu’on va bien s’amuser sur cette satanée planète ».

Trente, du bonbon pour les oreilles, du bonheur pur pour l’âme.