Une belle complicité
ENTREVUE
Je délaisse mon cours de journalisme pour m’enfuir dans un studio. 9h26, j’ai une notification qui me dit que Camille DG vient d’accepter mon contact sur Skype. On est prête pour un chitchat entre filles. Je pense que je ne suis pas la seule à vouloir des détails par rapport à son nouvel engagement en tant que présidente du Jury des Duchesses 2017.
Être Duchesse c’est l’opportunité de devenir l’ambassadrice d’un des plus gros carnavals d’hiver au monde. C’est aussi la chance d’être entouré par la crème de la crème des gens d’affaires de Québec s’assurant de ta réussite. Cette année, Camille dit qu’elle accrochera sur des Duchesses qui sauront rassembler le Québec à travers des projets forts auxquels les québécois restent accrochés. Ce sont des filles accessibles et authentiques qui savent voir les solutions et non les problèmes. Les Gossip girls retournent bien vite à la maison, précise Camille. En bref, elle garantit des Duchesses festives et humaines pour notre Carnaval édition 2017.
INSCRIPTION
Ce petit Skype me donne envie, à mon tour, d’essayer de participer au concours des Duchesses 2017. Je remplis le formulaire en vitesse. Quelques heures plus tard, je reçois un courriel confirmant les deux heures d’entrevue prévue le samedi suivant. Je suis tellement fière d’annoncer à mes parents que je suis prise pour la première entrevue. Même si en réalité toutes les candidatures ont été prises. C’est ce qu’on appelle donner la chance aux coureurs.
ROUND 1
Deux entrevues : Ils veulent savoir de quoi nous sommes capables seules et en équipe. Je suis choisie. Déjà, le lundi suivant, les 21 finalistes sont invitées pour un shooting photo et une rencontre d’information. Honnêtement, Bruno et Mélissa sont des amours. Ils nous présentent le poste de Duchesse avec enthousiasme et intégrité. Pas de secret au Carnaval, il faut travailler fort fort fort. Les filles sortent de cet aperçu du mandat, crinqué. On est toutes prêtes pour donner notre 110% afin de mériter notre place en tant que Duchesse.
ROUND 2
La dernière étape d’entrevue a lieu au Château Bonne Entente. Mon but est de jouer au cupidon. Mon approche est de présenter des projets solides et innovateurs qui touchent droit au coeur des québécois. L’équipe de Jury est musclée ; Camille DG, présidente du jury, blogueuse et présidente de Codmorse, Christine Dufour, présidente de Sinisco, Mélanie Racine, Directrice des ressources humaines du Groupe F. Dufresne, Chantale Coulombe, Vice-présidente de QuébéComm ainsi que Natasha Desbiens, Directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec, mais je n’ai pas peur. Je me sens tout simplement privilégiée d’être reçue par des femmes aussi inspirantes.
JOUR J
J’ai dormi trois heures. Je corrige, j’ai plutôt fait une sieste de trois heures. Je voulais le sentir jusqu’au dernier instant. Ma seule arme contre le stress c’est la préparation. Savoir que j’utilise le juste mot pour présenter mon idée. Tsé le mot qui va frapper de plein fouet afin de marquer. Mon discours est peut-être émotionnel, mais c’est cette performance-là que je veux livrer. J’accompagne ma présentation d’entrevue avec un document de 13 pages étudiant quatre projets répondant aux sphères de vente. Le tout est résumé dans une page couverture graphique et colorée.
Amour et taux de sucre élevé
Je quitte la maison avec ma boîte de Glosette à la main. On dirait que je la tiens comme une arme. C’est effectivement MON arme antistress.
Je suis capable, une Glossette.
Tu vas donner ton 100%, une autre Glosette.
15 MINUTES AVANT L’ENTREVUE
Les toilettes sont chics au Château Bonne-Entente, mais je ne me laisse quand même pas impressionner. Bruno et Mélissa sont là afin de m’accueillir, fidèles au poste. Je suis tellement contente de les voir. Ça me calme du high de sucre. Camille arrive et m’amène dans la salle d’entrevue ou j’entrevois la belle brochette de femmes d’affaires. La porte se referme derrière moi. C’est parti.
CONCLUSION
Sur 19 filles, il en prenait 14. Je me dis que c’est surement le réseau cellulaire qui a bogué, parce que je n’ai pas eu d’appel. Pour sa part, mon orgueil justifiait la situation comme ça.
Au final, je suis fière, j’ai livré un discours authentique à moi même en plus de donner mon 110 % devant des femmes inspirantes. Ce n’est pas tout les jours qu’on a la chance de vivre une expérience qui nous permet de tester nos capacités. C’est constructif et combien payant !
L’HIVER
Si j’avais un message à propager pour le Carnaval et l’hiver en général au Québec, c’est qu’on doit apprendre à se réconcilier avec le froid. Il faut se remémorer que mon pays, ce n’est pas un pays. C’est l’hiver comme Gilles Vigneault le dit si bien. La saison froide, c’est notre fierté, c’est notre culture et c’est notre histoire. Est-ce qu’on peut se rappeler les concours de roi de la montagne sur les buttes qui bordaient la parade du Carnaval ? Les after avec des chocolats chauds pour les enfants et des cafés Baileys pour les adultes dans le but de nous réchauffer le coeur et continuer la fête. Il faut être fier de ces histoires-là ! Tous les québécois ont la leur, mais au moins, ils en ont une. Cet hiver on crée des moments et on sort dehors. Êtes-vous prêt(e)s ?
