En cette période bien particulière, on trouvait qu’on manquait un peu de positif… La CLIQC a donc décidé de mettre en lumière les gens d’ici! Artistes, humoristes, entrepreneurs, sportifs… Découvrez davantage avec nous ces personnalités en tous genre, qui agrémentent notre quotidien!

Aujourd’hui, nous vous présentons Marie-Lou Boucher, fondatrice de Marilou design et designer de mode ! À seulement 27 ans, elle a le vent dans les voiles! 

 ——————— ENTREVUE ————————

Plus jeune, quel genre d’enfant étais-tu?
J’étais une enfant créative et studieuse. Autant j’étais la première à faire des niaiseries, autant mon parcours scolaire s’est réalisé haut la main ! J’atteignais les A assez facilement, mais watch out durant les pauses, je crois que je n’étais pas reposante. Avec le regard que j’ai aujourd’hui, je penses que déjà enfant et adolescente j’étais plus mature que mon âge. J’étais de celle qui ont  beaucoup de motivation, j’adorais démarrer des projets de toutes sortes, c’est encore le cas !
À quel moment as-tu eu le déclic pour ton métier?
À la fin du primaire, je dessinais des robes de princesse en me disant que c’est ce que je voulais faire dans la vie. J’ai vieilli un peu et compris davantage que mon futur métier de rêve était designer de mode, que ça existait créer des vrais vêtements et non des robes de princesse. Tout mon secondaire, je savais que j’irais dans ce domaine, le textile me fascinait déjà, c’est ce que j’ai fait aujourd’hui et j’adore mon métier. Il y a toutefois eu un déclic vers le début vingtaine. Que devais-je faire pour passer de l’idée d’être designer de mode à avoir ma boutique de vêtements ? Il faut être une entrepreneure. C’est la que je me suis dit, go !  Je vais créer mon entreprise et me lancer !
 Quelle a été la réaction de tes parents, tes proches?

Mes parents et proches m’ont toujours encouragée à faire n’importe quel projet et ont fort probablement contribué à ma faculté de ne jamais abandonner. J’ai toujours eu un entourage qui on crut en moi et en mon désir de bâtir une entreprise de vêtements conçu au Québec.  Je suis chanceuse et hyper reconnaissante, ça joue un grand rôle dans le parcours d’une entrepreneure, qui n’est pas du tout facile.

Parle-moi de ton parcours ensuite?

J’ai fait ma technique en design de mode au CNDF. En finissant le cégep, j’ai décidé de débuter mon projet d’entreprise en même temps que d’être salariée. Un professeur m’a offert un emploi de technicienne en design de mode  chez Souris Mini et je l’ai accepté. Je travaillais donc là tout en débutant Marilou design. J’ai mélangé salarié et entreprise quelques temps. J’ai été travailler en restauration pour avoir plus de temps pour l’entreprise. Disons que c’est une façon sécuritaire de développer un projet d’affaire. Vient le jour où je réalise que je suis mon seul frein, qu’il n’y aucune limite à ce qu’on peut accomplir. J’ai décidé de me lancer temps plein dans mon entreprise et de l’amener au prochain niveau. Ça fait 3 ans de ça et c’est la meilleure décision que j’ai prise de toute ma vie. Malgré l’incertitude, le risque, les efforts et les défis, qui allait se présenter à moi et qui se présente encore aujourd’hui, j’adore mon métier.     

Ta plus grande fierté jusqu’ici ?

Nos clientes ! Elles sont belles, conscientes, brillantes et authentiques. Ça me rend hyper fière d’habiller les femmes, de les faire se sentir bien. Pour moi, les bons vêtements peuvent de permettre d’avoir le p’tit plus le matin quand tu t’habilles, qui te mets en confiance. Chaque fois que je vois une cliente s’aimer dans nos vêtements, mon coeur fond! Ces femmes-là me font prendre connaissance que je suis totalement sur mon X.  

Nomme une ou plusieurs personnes qui t’ont inspirées durant ton parcours?

Ça ce n’est pas facile répondre. Je ne le sais pas précisément, j’ai l’impression d’avoir été inspirée autant par des artistes musicales que par la découverte des parcours d’entrepreneurs. Disons plus récemment que Nicolas Duvernois est inspirant par son parcours parsemé d’embûches et par ses belles actions, mais il y en a tellement d’autres qui m’inspire par leurs valeurs et par leur détermination. 

Quelles embûches as-tu dû traverser pour te rendre où-tu es aujourd’hui?

Choisir de concevoir des vêtements localement pourrait être considéré comme une embûches en soit, mais je le vois plus comme défi. Faire notre production dans un milieu manufacturier vieillissant, sans beaucoup de relève, ça t’apporte un lot de défi. Jusqu’à maintenant on réussi, j’en suis fière et tellement heureuse d’avoir ces personnes talentueuses autour de moi. C’est vraiment important pour moi de concevoir une mode éthique et de respecter la valeur humaine dans son processus, contrairement au fast fashion.

Il y a également mon choix d’éliminer les intermédiaires entre le fabricant, donc nous et les mains de la cliente. J’ai choisi le commerce en ligne, exclusivement, pour y arriver. C’est de plus en plus populaire et dans nos habitudes. Toutefois, lorsque j’ai démarré, acheter un vêtement en ligne était presque impensable ! Sans l’essayer ? Contrairement à ce qu’on peut croire, ça prendre énormément de travail bâtir un commerce en ligne. L’embûche, c’est de se faire une place sur le marché avec un produit que les gens n’ont pas encore l’habitude de d’acheter en ligne et qui en plus n’est pas bon marché, mais de qualité. 

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui aimerait faire ton métier?

Si c’est une passion, il faut aussi avoir de l’ambition et de la résilience. Je pense également que je lui dirais de ne jamais avoir peur de ses idées, de se confiance et faire son propre chemin. 

Dans le contexte actuel, comment fais-tu pour garder le moral et surtout, rester positif pour la suite?

C’est certain que les premiers jours on été plus difficile sur le moral, tout devient incertain soudainement, mais je tente de garder la tête haute. On est bousculé, nos opérations, notre production, nos événements… ça a un impact sur tout et sur tout le monde. Par contre, je suis une fille positive dans la vie. ON entre ne mode solution et tout est dans l’adaptation ! Pour le moment, je focusse sur le beau, sur l’élan de solidarité qu’on peut constater sous plusieurs formes et surtout, je penses aux merveilleuses femmes qui choisissent nos vêtements pour leur quotidien. J’ai de la chance d’avoir une belle communauté, on s’adapte avec elle. Et comme je l’ai dit plus haut, je suis sur mon X, je vais trouvé la force d’avancer. 

Dans 10 ans, tu aimerais….

Dans 10 ans, j’aimerais qu’encourager les entreprises locales deviennent une habitude par défaut, j’aimerais qu’on voit ces achats là comme un investissement pour notre économie et non une dépense. J’aimerais qu’on achète moins, mais mieux, pour de vrai. Dans 10 ans, j’aimerais que Marilou design soit toujours vivante, en force et une marque reconnu, j’aimerais que nous soyons capable de faire perdurer l’expertise du monde textile au Québec. Je nous souhaite également d’avoir aider des femmes à se faire plus confiance jour après jours et à se trouver belle sans “mais” ! J’aimerais avoir réussit à défaire les fausses croyances d’images corporelles, j’aimerais qu’on ait moins de complexes, plus de rires et de souvenirs ! Ça en fait pas mal hein ! hihi <3