C’est mercredi soir à la Salle Albert-Rousseau qu’Alexandre Barrette présentait son troisième spectacle solo, Semi-croquant. Quelques fois audacieux mais surtout sympathique, l’humoriste natif de Québec s’ouvre avec aisance à son public, avec répartie et croustillant en prime! Après le succès du précédent spectacle, Imparfait, salué par la critique et le public très nombreux, on attendait le retour d’Alexandre Barrette sur scène. On peut dire mission accomplie!

Pourquoi « Semi-Croquant »? Pour la dernière fois où il s’est fait « cracher dessus » mais aussi pour son petit côté baveux qu’on lui connaît. Par contre, on doit avouer que son côté immature tel qu’il le dépeint lui-même, reste sa « force » en humour, gage de bons gags et de fous-rires, alors qu’il aborde tout au long du spectacle différentes observations et anecdotes de son quotidien. Il parle d’abord des métiers qu’il admire comme le scientifique qui insulte des plantes ou du boulot de psychiatre qu’il ne pratiquerait jamais, même à un salaire de un demi million. Il évoque aussi avec mérite le travail de sa mère, et parle de l’importance d’avoir un bon français, valeur transmise par celle-ci. Il faut avouer qu’il n’a pas tord en parlant des réseaux sociaux qui minent la langue française avec les posts de 24 fautes en 10 lignes! 

En plus de la famille, le sport est l’un des thèmes clés du spectacle. De son besoin de perdre du poids à son mépris contre les sports violents, il apporte avec humour et ironie les clichés de cet univers. En plus des contradictions entre le fait de glorifier des sports comme la lutte et le fait qu’on empêche les enfants de se battre dans la cour d’école, il dépeint aussi les sports « plates » comme le baseball ou l’escrime, ce sport inventé à Brossard dans un « suit » d’apiculteur. Sa démonstration de « gros jambon » au gym est aussi particulièrement cocasse alors qu’il décrit le « gars » qui se fait des trapèzes à perpétuité ou lorsqu’il parle de son entraîneur, qu’il paye aussi cher en une semaine que son enfant parrainé à Vision Mondiale. Soulignons aussi son analyse du freinage en Rollerblade, de quoi remettre en question votre prochaine ballade!

Je dois avouer avoir eu un faible pour le moment où il parle du 3ème âge et de son père, qui conduit comme un « surfer qui attend la BONNE vague », ou encore lorsqu’il aborde son « soucis » pour l’argent. Délicieux! Son excellente capacité à improviser a aussi créer de bons moments pour son public. Ses quelques « pointes » lancées à différents amis/humoristes ont aussi assuré de grands fous-rires aux spectateurs! La lecture de sa lettre « retournée » par Vision Mondiale, adressée à son enfant parrainé, assure une finale impeccable à ce 3ème spectacle. 

De passage pour un second soir à Albert-Rousseau jeudi, Alexandre Barrette y sera à nouveau de retour à la fin mai! À mettre à l’agenda pour une soirée agréablement drôle!