Celui qui répondait qu’il ne savait pas plus que moi de quoi allait avoir l’air son spectacle d’hier soir et qu’il prépare ses interventions sur scène 1 heure avant offrait un show magistral sur la scène Hydro-Québec. Portrait d’un artiste d’ici, Philippe Brach.

Avant tes débuts en solo, tu jouais avec un groupe. Qu’est qui t’as poussé à faire ce changement-là?

J’écrivais les paroles et la musique de mon band avant, donc je sentais que j’avais l’opportunité de partir en carrière solo quand bon me semble. Et il y a eu certains membres du groupe qui sont partis, donc j’ai saisi l’opportunité de quitter le groupe, à partir mon projet solo.

Est-ce que tu suis un certain processus de création, quand tu composes?

La seule recette en fait, c’est qu’il y en a pas. J’ai pas de mécanique de travail. Des fois c’est la musique qui vient avant, des fois c’est le texte, des fois c’est les deux qui arrivent en même temps. Je sais pas, je me mets pas de barrière quand j’arrive à ça. Quand je suis pas passé par un certain chemin pour écrire, j’ai envie de l’emprunter. Le but c’est d’être le plus chaotique possible.

Tu as passé pas mal de temps en Europe cette année. C’est un marché que tu souhaites conquérir?

J’aimerais ça, mais si j’étais un producteur en Europe, j’investirai pas dans mes trucs, pas pour l’instant en tout cas. J’ai l’impression que ça ne l’est rejoint pas assez. C’est exotique, ils tripent, mais ça reste au stage de l’exotisme. Je pense qu’au niveau compréhension, ils vont pas nécessairement chercher à comprendre. C’est correct comme ça, ils ne comprennent absolument rien de ce que je dis!

Tu as collaboré avec Louis-Jean Cormier pour ton dernier album, Portrait de famine. Est-ce que tu aimerais travailler avec quelqu’un en particulier pour ton futur matériel, ou simplement sur scène?

Serge Fiori, parce que je suis un gros fan d’Harmonium. J’aimerais ça collaborer avec, avant qui crève. C’est pas qu’il est sur le bord, y’a l’air de bien feeler! C’est une grosse inspiration, c’est quelqu’un qui fait pas de spectacle, qui sort pas souvent de chez lui, il est assez sauvage.

Tu es quand même actif au niveau visuel, tu arrives souvent avec des concepts visuellement éclatés. Tu trouves tes idées où?

Beaucoup avec les réalisateurs avec qui je travaille. J’ai travaillé beaucoup avec Akim Gagnon, qui est un bon chum. C’est tout le temps autour d’une pinte, à essayer de trouver des idées. Je suis un gros fan de cinéma. J’aime bien ça me promener là-dedans!

J’ai entendu que tu écoutais pas beaucoup de musique. C’est qui les chanceux?

C’est beaucoup de la musique des années 60-70, un peu de rap aussi, mais du old school rap, comme Beastie Boys, Wu Tang Clan, Kendrick Lamar. Sinon, j’ai pas de barrières là-dessus non plus. J’écoute aussi des chorales gospels, c’est mon gros buzz c’est temps. Je suis pas encore allé dans le classique, peut-être que ça s’envient. Je suis super ouvert, mais j’en consomme pas pantoute!

Philippe Brach est dans tournée jusqu’en janvier prochain. Pour la suite, il prévoit partir en  voyage et entrer en studio à l’été 2017. Si tout se passe bien, on peut s’attendre à un nouvel album en automne 2017. Vous pouvez suivre l’artiste sur sa page Facebook!