C’est ironiquement sous le thème de la liberté d’expression que s’est déroulé, hier soir, la 18ième édition du Gala des Oliviers. Le public a eu droit à un gala plus ou moins drôle mais tout de même mémorable.  Ward et Nantel brillaient par leur absence provoquée par le retrait de leur numéro par l’APIH (Association des professionnels de l’industrie de l’humour) ont causés plusieurs débats sur la toile. Retour sur une soirée ayant pour thème la liberté d’expression et qui a fait bien jaser.

Dès le début, l’animateur Francois Morency a voulu crever l’abcès en abordant la dite controverse. Les premiers gagnants ont enchaîné dans la même direction en offrant leur appui aux humoristes censurés et en donnant leur avis sur les limites de la liberté d’expression en humour. Les humoristes dénoncent haut et fort la censure en arrivant sur le tapis rouge affublés d’un masque et d’un X rouge sur la bouche. Aussi plus tard, ils se rassemblent spontanément sur la scène lors de l’annonce du gagnant pour la catégorie « Capsule, chronique ou sketch humoristique web » qui est nul autre que Mike Ward. Ce fut beau, solidaire et touchant.

Pourtant, la source de tout ce buzz est bien discutable car le numéro aurait été retiré pour des raisons judiciaires et non de censure. On ne peut pas enlever la beauté du mouvement entamé par les humoristes pour appuyer leurs amis et dénoncer la censure mais ne se sont-ils pas enflammés avec des pacotilles?  Alors sans enlever l’héroïsme de ce mouvement rassembleur, faut-il dénoncer un certain désir de sensationnalisme de Ward, pouvant ainsi trouver des forces pour l’appuyer lors de son procès? Au final, le gala et les humoristes auront eu une belle couverture médiatique pour une chicane de clochers.

Le reste de la soirée s’est bien déroulé, mise à part un problème technique pendant un sketch téléphonique de Morency, plusieurs blagues qui n’ont pas levé ou le beau malaise que Martin Matte a provoqué en devançant maladroitement, et publiquement l’orientation d’Éric Salvail. Ce geste a d’ailleurs animé plusieurs débats sur les réseaux sociaux.

Sur une autre note.

En voyant les humoristes en lice pour l’olivier de l’année, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander pourquoi il n’y avait pas de femmes nominées? J’ai particulièrement apprécié la catégorie animée par Anais Favron et Edith Cochrane, qui parait-il remplaçait celle de Ward et Nantel.  À travers un joli sarcasme, elle dénoncèrent l’absence flagrante des femmes dans l’édition de ce gala.  En 2016, comment ignorer la place des femmes dans ce milieu? Le gala des Oliviers a été animé une seule fois par une femme : Lise Dion en 2000. Je propose d’étouffer les doutes d’un certain sexisme en humour, en laissant une femme derrière le micro pour la prochaine édition. Une hilarante Gaby Gravel à la barre de l’animation? Pourquoi pas.

 

TOP 3 DES TWEETS #OLIVIER2016

‏@NicolasTittley  : Hey @martinmatte, « outer » quelqu’un, c’est pas de la liberté d’expression, ça ne t’appartient pas. #GalaOlivier

‏@JudithLussier :@anaisfavron et @editococorano à l’animation de n’importe quel prochain gala svp!!! #FeyPoehler #GalaOlivier

@AndyMPressoir : Bon, il faut-tu que je devienne humoriste? Ça manque de chocolat dans ce gala-là. #GalaOlivier

 

COUP DE COEUR POUR LE LOOK DE GALA : 

Maxim Martin pour son complet chic agencé à des baskets blanches décontractés.

COUP DE COEUR POUR LE LOOK DE GALA:

On like moins le look un peu trop décontracté du comédien-humoriste Adib Alkhalidey de la bande de Like-Moi .