Dans un tout nouveau spectacle, André Robitaille et Louis Champagne ont su démontré leurs talents et leur plaisir du jeu lors de la première de Laurel et Hardy à la Salle Albert-Rousseau le 7 février dernier.

Laurel et Hardy est un duo créé vers la fin des années 20 qui exploitait l’art du comique. Ces deux personnages, cachés derrière Stan Laurel et Oliver Hardy, ont su être marquants pour leur époque.

Normand Chouinard, metteur en scène, et Patrice Dubois et Luc Michaud, auteurs de cette nouvelle pièce de théâtre, ont voulu rendre hommage à ce célèbre duo en montrant des moments importants de leur carrière et de leur vie privée.

Cette pièce de théâtre reliait humour et sensibilité d’une manière un peu attendue et plus ou moins impressionnante. Les spectateurs semblaient tout de même sous le charme du jeu des comédiens. Les personnages étaient joués par André Robitaille, Louis Champagne, Bernard Fortin, Stéphane Archambault, Brigitte Lafleur Myriam Leblanc, Alexandre Bergeron, Marie-Ève Soulard-La Ferrière et Martin Héroux.

Le jeu de chacun était fort impressionnant. Les comédiens semblaient avoir beaucoup de plaisir et cela se ressentait dans toute la salle de spectacle. Brigitte Lafleur a su se démarquer dans les plusieurs rôles qu’elle incarnait lors de cette soirée. Ses intonations, ses mouvements, sa passion ont été grandement remarqués. Chapeau à cette comédienne hors du commun.

André Robitaille et Louis Champagne ont aussi créé des moments forts lors de cette représentation. Ils ont une excellente complicité sur scène et ils semblent adorer ce qu’ils font. Les voir ensemble était tout simplement magnifique et stupéfiant.

De plus, les décors et les costumes étaient tout simplement époustouflants. Tout semblait sortir directement des années 20, 30 et 40. Les décors étaient changés régulièrement lors de la pièce et le tout se faisait harmonieusement. Les transitions se faisaient avec des jeux d’éclairage et de la musique qui enveloppaient le spectateur d’un certain charme. Tout était bien pensé pour mettre en valeur ce duo mythique qu’est Laurel et Hardy.

Malheureusement, quelques faux pas ont pu être aperçus et entendus lors de la représentation. À plusieurs reprises, les comédiens exécutaient des chorégraphies propres à ces époques. Cela apportait une touche très charmante, mais il manquait énormément de synchronisme dans leurs pas de danse. Cela aurait pu être travaillé davantage.

Aussi, les personnages de Laurel et Hardy prenait, quelques fois, un certain accent, comme le vidéo ci-dessous. Le fait qu’il n’utilisait pas cet accent en permanence dans la pièce de théâtre faisait perdre une certaine crédibilité et de la cohérence à leur personnage. Il aurait été beaucoup plus intéressant de ne point entendre cet accent ou qu’il soit utilisé en tout temps. Cela aurait été beaucoup plus près des personnages d’origine et les spectateurs n’auraient pas ressenti un effet de cassure tout au long de la pièce.

L’humour était bien intéressant, certes, entendu et entendu à maintes reprises. Plusieurs rires étaient soulevés, mais les punchs manquaient d’authenticité. L’hommage au célèbre duo aurait pu être accentué et les gags un peu plus marquants. En général, l’humour était bien, mais je n’ai point été impressionnée.

Cette pièce de théâtre démontrait un certain charme, le tout était bien agréable pour passer une belle soirée. Les gens sur place semblaient avoir beaucoup de plaisir et la Salle Albert-Rousseau portait ses plus beaux habits pour cette soirée de première. Même si quelques points étaient un peu plus décevants, la pièce en générale était intéressante. J’aurais apprécié un hommage davantage grandiose qui représentait bien ces deux hommes.

Je vous laisse sur la chanson thème de Laurel et Hardy.

Source de l’image à la une : Sébastien Dion Photographe