J’ai pensé pondre cet article en un temps deux mouvements ; un peu de chat GPT et quelques reformulations, pourquoi pas ? Toutefois, ce serait un peu contradictoire aux connaissances que j’ai acquises au C2 Montréal. Au détriment de rédiger, j’ai laissé mon corps intégrer le contenu, faire des liens avec mon passé et mon présent pour se positionner. Voilà ce qui s’est passé.

Les réflexions qui ont couru dans ma tête tout le week-end partent d’une question collective: comment s’élever avec la technologie sans se dénaturer et rester humain? On ne peut penser trouver une réponse sensée si on ne répond pas à qu’est-ce que c’est que d’être réellement humain en 2024 ? Voulons-nous plus d’avantages sociaux ou plus d’argent ? Bâtir une famille ou acheter un p’tit café ? Vivre dans un logement ou être propriétaire ? On se conforte avec des réponses simples dénaturant notre réel désir profond : celui de reconnecter avec notre instinct et notre environnement. Parce que l’un sans l’autre, qui sommes-nous?

ON S’EST PLANTÉ

« What you measure is what you care about » a dit Joanna Havlin, Director, Buyer Development, Scope3, lors du panel sur la communication responsable.
Sommes-nous plus humains parce que nous avons gagné les Jeux olympiques ou parce que nous prenons cette occasion d’influence pour inspirer les jeunes à bouger, par exemple? Mesurons-nous notre humanité par des ressentis ou des chiffres? On s’est dit pendant un instant que si nous nous valorisions par des éléments prédictibles et constants, nous serions fondamentalement heureux toute notre vie. Avons-nous plus réussi si nous produisons des vêtements dans un cadre de travail inhumain, à la chaîne, avec des prix extrêmement bas et des marges de profits impressionnantes? On s’est dit que peut-être l’humain pourrait trouver le confort dans les processus, dans la répétition, dans la routine et la prévisibilité des chiffres. Pourtant, la pérennité de nos systèmes indique que nous sommes en position de vulnérabilité – des sociétés de plus en plus malades et malheureuses, des sols appauvris, des changements climatiques bouleversants et par-dessus tout, des technologies qui remplacent nos emplois, sans scrupules. Bah, on s’est planté. C’est ce qui arrive quand on refuse de miser sur ses forces et que l’on se dénature. Vaut mieux fermer la télé et se planquer la tête dans le sable, ou ….

LA SOLUTION À NOS PIEDS

… se planquer la tête dans un champ. C’est là que se trouve la vraie solution. À travers le temps, certains d’entre nous ont réussi à garder leur vraie nature vivante, dont les agriculteurs artisanaux. La perspective des viticulteurs, maraîchers et artisans de la terre, producteurs de viande et de produits inspirés de nos pratiques ancestrales, a précieusement conservé cet héritage.

« Quand je goûte un raisin, je dois penser 30 ans d’avance. (…) Je suis un imprésario et le fruit, c’est l’artiste. » a dit François Morissette, vigneron.

Nos systèmes doivent s’inspirer de ces méthodes qui répondent à une approche plus vivante et intuitive, où l’on orchestre les particules dans leurs complexités. La tendance à tuer la spontanéité pour mieux contrôler doit être revue dans l’ensemble de nos systèmes. Il faut laisser la place aux gens pour être humains ; accorder du temps et de l’espace, se faire confiance et être curieux. Il faut défendre les pratiques responsables et durables pour enfin inspirer les gens à la possibilité de réussir sa vie, pour de vrai, en suivant son instinct et en adéquation avec notre environnement.

LA DIVERSITÉ DES INTELLIGENCES ET LA PATIENCE

On m’a souvent répété que les autres prennent la place qu’on leur laisse. Bien voilà. Il est temps de reprendre notre place d’humain; de ressentir, découvrir, s’adapter et survivre. C’est à ce moment que l’IA reprendra sa place naturelle, celle d’outil et non de solution définitive. Comme les chevaux nous ont transportés, l’intelligence artificielle nous épaule. À condition que chacun prenne la place qui lui revient; l’intelligence artificielle, comme toutes autres intelligences, doit être nourrie par une diversité de personnes et utilisée comme un outil et non pas comme une réponse ultime.

Je pourrais vous parler durant des heures de mes réflexions, mais d’ici à ce que l’on apprenne à nouveau à lire plus de deux phrases en trois secondes, voici en rafale quelques points à se rappeler:

  • La créativité naît en domptant nos peurs et en accueillant des solutions diversifiées.
  • La conversation autour de la durabilité et de l’innovation nécessite du temps et de l’espace, reconnaissant que la vraie valeur réside dans la diversité des approches et des intelligences collaboratives.
  • Il faut aussi savoir que l’intelligence artificielle a certainement une meilleure mémoire qu’un humain et calcule plus rapidement des réponses à des problèmes complexes. L’intelligence artificielle se nourrit de ce qu’il lui est
    permis (encore à définir) et inventé. Nous sommes les inventeurs.
  • La communication responsable doit être mise de l’avant. Communiquer sans crainte et avec transparence, pour inspirer les gens à adopter des pratiques
    durables.
    Finalement, on est loin de la version épurée et parfaite de ce que CHAT GPT a rédigé. « Progression, not perfection » est une phrase que je retiens du C2 Montréal. Cette version est beaucoup moins claire et concise, mais beaucoup plus vraie et ressentie. C’est cette version qui me différencie d’un robot. Si j’avais essayé d’écrire parfaitement, j’aurais compétitionné contre une IA générative qui possède plusieurs milliards de données avec un cerveau gros comme des parcs technologiques qui couvrent des hectares. Vous devinerez que j’aurais perdu à cette course.
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