Sauf que Sam est mort

Roman poignant sur le deuil, l’amour, l’amitié et les aléas de la vingtaine

Alexandra et Samuel sont éperdument amoureux. Presque toujours avec eux, il y a Jean-Thomas, coloc et meilleur ami de Sam, puis d’Alex, forcément. Ensemble, ils forment un trio solide, incarnant à la fois le couple fusionnel et l’amitié exceptionnelle par excellence.

Lui, il est architecte. Elle, elle est enseignante de français au secondaire. Jean-Thomas, il est professeur à l’université après avoir complété son doctorat. Si Sam est le plus bavard des trois, Jean-Thom est le plus intellectuel et Alex est la plus heureuse.

Sauf que Sam est mort. Brusquement.

Est-ce possible d’aimer à nouveau?

C’est la grande question d’Alexandra. Est-ce possible d’aimer à nouveau quand son grand amour est mort? Elle avait aimé avant. Lui aussi. Alexandra avait été avec Guillaume, pendant deux ans, avant de rencontrer Sam lors d’une soirée arrosée au bar. Quant à Sam, il avait été avec Chloé pendant six ans avant de croiser Alex dans ce fameux bar. Après cette soirée, ils ne se sont pas vraiment lâchés. Alex a découvert que son Sam était le Sam de Jean-Thomas, avec qui elle pouvait aussi partager des fous-rires, des anecdotes et de bons cafés.

Sauf que Sam est mort.

Trois ans après cette rencontre. Parce que Sam était leur milieu, leur grand amour, leur monde s’écroule. S’ils vivent le premier mois de deuil seuls de leur côté, ils vont rapidement s’accrocher l’un à l’autre pour continuer de faire vivre Sam à travers eux. Ensemble, ils donnent à leur peine la même ampleur que l’amour qu’ils ont perdu. Parce que Sam était tout pour eux. Un meilleur ami irremplaçable. Un amour irremplaçable. Leur peine n’a d’égale que l’amour qu’ils portent pour Sam.

Une intrigue décentrée

L’autrice, Marianne Brisebois, propose ici un premier roman où elle place un deuil dans la vingtaine de deux jeunes adultes. Afin de saisir toute l’ampleur de l’amour d’Alex pour Sam, le lecteur est placé dans la tête de celle-ci. On y découvre une jeune enseignante qui exprime la réalité des enseignants en début de carrière. Alex, par ses pensées et ses conversations, nous fait vivre son deuil à ses côtés. Elle se questionne sur sa belle-mère, se sent égoïste d’envier le peu d’affection qu’a Jean-Thomas avec sa blonde à Noël, s’aventure même dans les plus sombres côtés du deuil.

L’intrigue est décentrée, en ce sens qu’elle est présentée en fragments sans ordre chronologique. Le point marquant du roman est certainement la mort de Sam. Cependant, pour bien comprendre le deuil d’Alex, le roman se déroule sur les trois années de sa relation avec Sam, puis sur la première année de son deuil.

Ce roman, avec un regard moderne, vous fera rire, puis pleurer quelques pages plus tard.

À propos de Marianne Brisebois

Les mots ont toujours fait partie de la vie de Marianne Brisebois. C’est en se lançant dans l’écriture d’une histoire qu’elle aurait aimé lire qu’est apparu Sauf que Sam est mort, son premier roman. Une plus jeune, assumée, maitrisée. Quand elle n’écrit pas, cette diplomée en psychologie et communication adore débattre, discuter et refaire le monde.