L’an dernier à cette date, le jeudi 12 janvier 2017, j’ai pris cette photo de moi sur la plage avec mon oeil de pirate en essayant d’adopter une attitude positive. Y’a un an pile, je me suis entrée un curdent dans l’oeil gauche et j’ai dû faire confiance aux docteurs dominicains pour retrouver la vue.

Tu ris mais moi j’ai vu ma carrière défiler. Personne en télé ou radio veut d’une fille avec juste un oeil. Je capotais, papa aussi. J’ai attendu longtemps avant de faire mon bilan de 2017 parce que je n’ai jamais vécu (et ne revivrai probablement jamais) une année aussi intense.

Je suis présentement à quelque part sur la 20. Je ne sais pas exactement où. Ce n’est presque jamais moi qui conduit dans le trajet Qc-Mtl, j’ai donc jamais porté une attention particulière à la 20 même si je la prends chaque semaine.

Partir étudier à l’étranger a changé ma vie. (Parce que oui, Montréal c’est l’étranger.) Pis tsé, quand on croit connaitre un étranger, on le voit dans la rue et on l’analyse de par comment il est habillé, par le livre qu’il lit ou par la musique qu’on entend de ses écouteurs. Moi, je pensais connaître l’étranger. Je pensais connaître Montréal.

Dans les premiers mois, l’étranger a été rempli de surprises inattendues. La petite Alexane qui disait qui comparait Montréal à New York s’est vite ravisée.

Dans le fond, le plus dure dans tout ça c’est se rendre compte qu’on avait tort. Quand tu crois qu’une ville est incroyable et que c’est après avoir signé ton bail que tu te rends compte que ce n’est pas le cas. Quand tu crois qu’Éric Salvail c’est le meilleur et que t’es forcé d’admettre que c’est degeux ce qu’il a fait. Quand tu faisais ton épicerie chez Loblaws et tu réalises que ça fait 25 ans qu’ils t’abusent sur le prix du pain…Bref t’as compris comment je me sentais.

Mais mon bilan est vraiment plus positif maintenant. Je me sens bien à Montréal. J’ai toujours été une femme orientée sur la carrière avant tout. La carrière me voulait dans la grande métropole, alors j’y suis, et je suis contente.

Je me suis donc dit que je pourrais vous donner des petits trucs avant de partir pour les études. Moi, j’avais fait un quiz sur internet…

  • Fais un test de plus de 2 jours.

Rends-toi dans la ville en question pour un petit bout. Utilise leur transport en commun, explore les rues, les quartiers hots et les bars. T’installer une semaine ou deux va vraiment te donner la « vibe » de la ville.

  • Les contacts : le secret.

Partout où tu vas, mentionne que tu déménages. Les gens vont te référer à des places ou des amis qu’ils connaissent. Ça te permet d’avoir quelques repères avant de partir.

  • Dépense pas toute ton argent chez Ikea

J’ai pas d’explication sur ça. Fais le juste pas.

  • Fixe-toi des objectifs.

Selon moi, c’est important de savoir où tu te diriges. En combien d’années tu veux terminer tes études, le genre de notes que tu veux avoir et le temps que tu veux investir dans ton programme. Je pense que ça aide au niveau des résultats.

  • Assures-toi que tu as le/la meilleur coloc.

C’est définitivement le truc le plus important que tu dois retenir de cet article. Moi ma plus belle découverte de 2017 c’est ma coloc qui est devenue mon pic, ma mère de Mtl, ma meilleur chum, Béa. Merci de m’avoir laissé t’interviewer pour tous mes devoirs en télé et radio, de m’avoir calmé quand Salvail a perdu sa job et d’avoir mangé de la crème glacé au rolo en pleurant dans mon lit les fois où je voulais retourner vivre à Québec.

2017 m’a fait réaliser que pour être heureux il faut tu fasses ce que t’aime, que tu le fasses à 100 milles à l’heure. Aussi, t’apprends beaucoup plus en te faisant donner des claques sa gueule. Montréal m’en a donné tout une ; ça faite du bien.

Mon oeil est en parfait état, et moi aussi ! Let’s goooo 2018!