Mercredi dernier, je me suis rendue à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre pour assister au troisième one-man show de Jean-Thomas Jobin, Apprendre à s’aimer.

Tout de suite en entrant dans la salle, une chose saute aux yeux : des moutons. Vous vous dites probablement quelque chose comme « Elle doit parler d’une toile au fond de la scène ». Eh bien non, je vous parle bel et bien de 5 moutons grandeur nature en chair et en… plastique placés un peu partout sur la scène. Sur deux de ces moutons, des rames en bois y sont déposées… Si quelqu’un dans l’assistance ne connaissait pas l’univers absurde de Jean-Thomas Jobin, elle a dû comprendre bien vite que ce n’est pas un spectacle d’humour ordinaire qui l’attendait! Le pourquoi des moutons et des rames, nous comprendrons assez vite que c’est tout simplement pour le plaisir de l’artiste à l’univers pour le moins unique.

Une touche plus personnelle

L’humoriste présente Apprendre à s’aimer comme étant une conférence de motivation à lui-même. Présenté sous forme de tableaux tels que « Retrouve l’espiègle en toi » ou encore « Prend conscience de tes lacunes », ce troisième spectacle permet de connaître un peu mieux la personne derrière le personnage auquel Jean-Thomas Jobin nous a habitué. En effet, à travers ses blagues absurdes, il nous présente un côté plus introspectif, en plus d’anecdotes sur sa vie personnelle qui le rendent encore plus attachant au yeux du public. D’ailleurs, à la question que lui-même amène et adresse à ses parents : « Était-ce nécessaire de féconder cet agrêt? »; je répondrai, une maudite chance qu’ils l’ont fait!

L’humour absurde réinventé

Ce que j’ai particulièrement apprécié du spectacle, c’est le mélange des styles d’humour présentés. Avant d’assister au spectacle, j’avais quelques réserves. Malgré que j’apprécie beaucoup l’humour absurde, est-ce que 1h45 de ce genre de blagues, ça allait être trop long? Finalement, non pas du tout. La raison pour ça, selon moi, c’est la facilité avec laquelle Jean-Thomas sait assortir tout naturellement les épisodes de délire avec les histoires qu’il nous raconte sur lui-même, sur ses parents et sur son chat. Un spectacle aux allures décousues, ô combien sympathique, qui réussi sans effort à faire décrocher le temps d’une soirée.

Seule ombre au tableau… Cette représentation était, d’après ce qu’a mentionné Jean-Thomas, la dernière à Québec pour ce spectacle présenté depuis 2015. Il faudra donc patienter encore quelques mois avant de voir l’humoriste originaire de Québec de retour dans les salles de chez nous.