Sous le charme des très talentueuses Soeurs Boulay!

La performance de l’adorable duo que forme les deux auteures-compositrices-interprètes, a une une fois plus réussi, à gagner le coeur des fans présents en grand nombre, mardi soir au Grand Théâtre de Québec.

Salle comble, public multigénérationnel…. De toute évidence, cette charismatique paire rejoint un public très varié!

C’est Rosalie Ayotte qui a assuré la première partie du spectacle. Une talentueuse jeune fille de quinze ans à la voix très mature, qui chante ses « tripes » dans un « québécois » cru, mais bien maîtrisé. Malgré une prestation qui fait certes, questionner son jeune âge, celui-ci se confirme lors des mignonnes interventions & remerciements qu’elle fait entre ses chansons.

Une courte pause…. Puis les tant attendues soeurs font leur apparition sur scène, en ouvrant avec « Les couteaux à beurre ». Une ouverture très réussie.

Le son est parfait, les voix claires. L’éclairage ajoute une petite touche tout à fait charmante, à un décor qu’elles n’auraient à mon avis, mieux pu choisir. Les effets visuels sobres & discrets sont un agencement parfait au spectacle présenté.

Stéphanie & Mélanie sont drôles et coquines sur scène. Elles s’amusent, rigolent et passent visiblement un aussi bon moment que nous! Elles prennent le temps de « jaser » avec le public, ce qui crée rapidement une ambiance chaleureuse (quasi familiale), qui semble rapidement mettre tout le monde dans un bon « mood ».

Accompagnées de Gabriel Gratton, multi-instrumentaliste, elles performent la majeure partie de leurs deux albums. Ce sont de solides interprètes, ayant une grande aisance sur scène. Tout « coule »…. Rien ne gène, rien n’accroche.

C’est environ à la moitié du spectacle, qu’elles enchaînent avec  « Mappemonde » & « Prière ». Deux chansons qui coupent complètement avec l’ambiance relaxe, festive et humoristique présente tout au long de la soirée. Elles arrachent quelques larmes à plusieurs, avec ces deux puissants textes davantage sombres et tristes….

Définitivement, les soeurs nous font vivre avec agilité, une gamme très variée d’émotions au cours de la soirée! Des éclats de rires suite à leurs multiples interventions à caractère humoristique…. Au fameux « motton » pris dans la gorge, lors de ces deux prestations.

Elles interprètent également une version « folk rythmée » réussie de « Pour que tu m’aimes encore » de Céline Dion. Une prestation qu’elles introduisent comme étant une chanson remplie de potentiel, mais totalement « ratée » par l’interprète d’origine…. Une introduction qui ne manque pas de faire éclater la foule de rire, dès que les premières notes de ce grand succès sont reconnues!

Elles s’agacent, agacent le public et se « pointent » constamment entre les chansons…. Mélanie taquine sa soeur avec son intérêt pour l’ésotérisme, pendant que Stephanie la bombarde de commentaires « chiens »…. Une complicité, une authenticité présente entre les deux soeurs qui les rend encore plus drôles, coquines & attachantes.

Pour le premier rappel, elles nous surprennent en arrivant par le derrière de la salle…. Descendant les escaliers en plein milieu de la foule, chantant « De la noirceur naît la beauté » dans des « porte voix »…. Un « move » original qui crée un superbe effet et donne une intéressante intensité au texte de cette courte prestation a capella.

Le spectacle se termine suite à un deuxième rappel, où elles interprètent une douce mélodie qu’elles disent être « exclusive ». Un texte touchant, qui présente à leur grand-mère, la réalité du « dating » des plus jeunes générations.

En bref, Les Soeurs Boulay offrent une performance qui mérite définitivement de se déplacer. Malgré le choix de la salle Octave-Crémazie (sièges assis), qui limite grandement la possibilité de bouger, c’est définitivement un coup de coeur!