Petit fruit incroyable, la camerise se taille tranquillement une place dans les champs québécois, jusque dans vos assiettes et vos verres!

Incursion dans cette culture, grâce à Camerises St-Philippe

Comme certains le savent déjà, j’ai une grande affection pour ce petit fruit. Ma meilleure amie, que je remercie depuis, m’a fait découvrir ce trésor bleu à l’été 2019! Par un beau soleil d’après-midi, j’essayais l’autocueillette de camerises pour la première fois. Je découvrais le fruit en même temps! Ce ne sera pas un secret que d’affirmer que j’ai été épaté!

Introduction à la camerise

Avant d’aller plus loin et de parler de ses bienfaits, il est important de mettre la table. D’abord, la camerise n’est pas un mélange de deux fruits! C’est un fruit à part entière. La camerise est le fruit du chèvrefeuille bleu, un arbuste qui pousse dans les régions nordiques. Croyez-le ou non, mais le Québec est plutôt nordique! (On dit même que Québec est Nordiques, mais c’est un autre dossier!) Ainsi, si vous voyagez cet été, sur la Côte-Nord par exemple, il se peut que vous tombiez sur des camerises sauvages. Faites attention, elles sont très sûres et un peu amères. La camerise cultivée, elle, est arrivée dans le décor des agriculteurs autour de 2007. Depuis, de plus en plus de producteurs offrent ce petit fruit, toujours inconnu.

Pour un fervent de la camerise, il est difficile de décrire son goût. Ce serait comme vous demandez ce que goûte la fraise… La camerise, ça goûte la camerise. Bon, je ne vous aide pas, je le sais. Alors quand l’autocueillette commence, voici ce que j’entends :

Ah, ça goûte le bleuet mélangé à la framboise!

Tiens, c’est un mélange entre la cerise et le bleuet, mais plus suret.

On entend de tout! Et c’est bien parfait! Le premier qui a goûté le brocoli, il ne l’a surement pas vendu en disant que ça goûtait le vert. Comme les goûts et les saveurs se développent, il viendra un moment où, pour vous aussi, la camerise goûtera la camerise.

L’autocueillette ou l’expérience camerise

La camerise se cueille généralement au mois de juillet. Le début de sa saison est habituellement entre la St-Jean-Baptiste et la fête du Canada. Quant à sa fin, tout dépend du champ, de l’agriculteur, de l’achalandage et de la quantité de fruits disponibles! L’haskap, nom japonais de la camerise, se cueille comme un bleuet, donc à la main sous les feuilles de son arbuste. L’expérience est agréable, surtout si vous disposez d’un banc. On s’y assoit, on profite de l’ambiance reposante de la campagne et on cueille à profusion. Et vous cueillez tant que vous voulez! Petits contenants? Ils seront pleins en une demi-heure. Gros contenants? Prévoyez un peu plus d’une heure. Tout dépend de vos compétences de cueilleurs!

Ce petit fruit bleu de forme allongée pousse dans des arbustes. Il en existe, tout comme les autres petits fruits, plusieurs variétés. Des plus hâtives aux plus tardives, en passant par les plus dodues aux plus minces, il y en a des dizaines! Au printemps, le camerisier produit de magnifiques fleurs jaunes qui sont alors visitées par les pollinisateurs. Une fois leur travail terminé, l’agriculteur n’a d’autre choix que de couvrir ses rangs de filets afin de protéger les fruits contre son seul ennemi. Les champignons? Non! Les insectes? Non plus! Les oiseaux? Bingo! Tout comme nous, ils raffolent de ces si délicieuses camerises.

La camerise est un produit riche en antioxydants, bien plus que tous les autres auxquels vous pensez! Vitamines A et C, fibres, minéraux, elle répond bien à la demande actuelle d’aliments santé associés à de saines habitudes de vie!

« Et je fais quoi avec des camerises Christopher? »

Les possibilités sont infinies! Il faut les manger comme ça pour en connaitre toutes les subtilités, mais aussi, il est possible de les cuisiner! « Oui, mais je ne trouve pas de recettes avec des camerises! » Pas de problème! Tu remplaces tous les petits fruits par des camerises! Simple comme ça!

Chez Camerises St-Philippe, on a osé pour offrir de découvrir la camerise sous toutes ses formes. Qu’est-ce qu’on y retrouve?

  • Confiture de camerises à la cardamome
  • Confit d’oignons aux camerises
  • Chutney de camerises
  • Sirop de camerises
  • Gelée de camerises
  • Tarte à la camerise
  • Gin SAISIE38 à base de camerises fermentées
  • Vin HASKA, vin de camerises

Confitures et gelée seront excellentes dans vos déjeuners. Le confit, plus sucré, accompagnera à merveille vos bries, vos terrines et même vos décadents grilled-cheese. Le chutney, lui, style ketchup aux fruits, plus vinaigré, se marie parfaitement au porc, aux viandes rouges et pimp avec succès vos hamburgers. Quant au sirop, il excelle à agrémenter vos crèmes glacées, vos crêpes, mais également vos vins blancs ou vos drinkspréférés! La tarte à la camerise, bébé de confinement, est juste parfaite; il n’y a rien à dire de plus.

Gin SAISIE38 – L’histoire clandestine d’un gin légal

SAISIE38 est un gin artisanal unique à base de camerises fermentées. Son profil est marqué par des arômes fruités, une texture sucrée provenant de l’anis et du merisier, ainsi que de fines notes épicées. Infusées à la toute fin, des camerises fraiches lui donnent sa couleur naturellement violacée.

Lancé en septembre 2020, le nom SAISIE38 fait référence au démantèlement d’une distillerie clandestine sur les terres de l’entreprise, en 1938. Neuf individus sont arrêtés pour production d’alcool, en pleine prohibition. Une production qui était immense, à raison de 400 gallons d’alcool par jour, dans un alambic de près de deux étages!

Ce gin artisanal est vendu, en toute légalité, exclusivement à la ferme, sur le rang St-Philippe, à Saint-Anselme!

Pour en savoir plus sur le gin, c’est par ici : SAISIE38 – Un gin historique par Camerises St-Philippe.

Vin HASKA – L’art du vin de camerises

En 2021, après le succès retentissant de son premier gin, Camerises St-Philippe lançait ses deux vins de camerises. Le processus a été long, mais les produits sont exceptionnels. Deux options s’offrent à vous, soit le sec et le demi-sec.

HASKA sec. Vieilli en fût, c’est un vin élégant avec du corps et du caractère qui ne cessera de se bonifier avec le temps. Le HASKA sec a une belle rondeur, sans sucre. Son nez est complexe : des fruits cuits avec une pointe épicée (poivrée, fumée).

HASKA demi-sec. Plus fruité et doux, ce vin a une robe profonde avec des notes de petits fruits noirs confits. La bouche est gourmande, souple et axée sur le fruit. Le HASKA sec est un vin unique en soi qui accompagnera aisément toutes les viandes rouges.

« Mais là, Christopher, je capote! Qu’est-ce que je fais si je veux me procurer ces beaux produits-là? »

Si vous saviez comme je suis heureux de vous entendre me dire ça!

Tous ces beaux produits sont en vente à la ferme et dans certains détaillants spécialisés (sauf les produits alcoolisés vendus exclusivement à la ferme). La boutique est ouverte tous les week-ends!

L’autocueillette, quant à elle, devrait débuter d’ici la fin juin. Il y aura alors de l’autocueillette tous les jours et la boutique sera ouverte tous les jours également!

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Je vous le promets!
La camerise, l’essayer, c’est l’adopter!