En cette période bien particulière, on trouvait qu’on manquait un peu de positif… La CLIQC a donc décidé de mettre en lumière les gens d’ici! Artistes, humoristes, entrepreneurs, sportifs… Découvrez davantage avec nous ces personnalités en tous genre, qui agrémentent notre quotidien!

Aujourd’hui, nous vous présentons Marilyn Brochu, de Lévis, maman de 2 enfants, représentante sur la route, et en prime, fondatrice de Mase&Hats!

 ——————— ENTREVUE ————————

Quel genre d’enfant étais-tu?

Lorsque j’étais enfant, j’étais plutôt de nature tranquille. Tranquille oui, mais je parlais beaucoup. On m’a raconté qu’à deux ans, je savais faire des phrases complètes et articuler des mots tel que montgolfière parfaitement. Mon père me lisait beaucoup d’histoires, ce qui m’a d’ailleurs grandement aidé avec mon écriture et mon vocabulaire.  À la garderie, j’étais déjà du type leader, car semblerait que c’était moi la chef qui dirigeait… et j’étais entourée de garçons seulement. Faut croire que j’avais de bonnes idées.

Et quel a été ton parcours ensuite?

Avant la naissance de mon fils, je me suis découvert une passion pour le magasinage de produits et vêtements pour bébés. Quelques mois après son arrivée au monde, je partais en voyage et je n’arrivais pas à trouver LE chapeau idéal et tendance, pour le protéger parfaitement du soleil. Deux années ont passées et en discutant avec mon conjoint, on a réussi à mettre en place toutes les ressources nécessaires pour fabriquer nos petits chapeaux. De là est né Mase&hats, Mase étant le diminutif de Mason!

Quelle a été la réaction de tes parents, de ton entourage au départ?

Depuis le début, mes parents et ma sœur sont très fiers de moi. Ils m’encouragent beaucoup. Ma sœur a même développé son propre petit réseau et elle distribue pour moi de temps en temps. On m’a souvent dit que ce n’est malheureusement pas les proches et amis qui encouragent le plus, mais plus souvent des inconnus. En toute honnêteté, c’est bien vrai et je vis très bien avec cela, car j’ai des clients merveilleux. Plusieurs ont même acheté une deuxième fois et ils recommandent nos produits. Quoi demander de mieux? Le bouche-à-oreille c’est ça qui est gagnant au final.

Quel a été ton parcours ensuite?

Pour l’instant, j’en suis à mon deuxième congé de maternité. Avec l’aide de mon conjoint, j’en ai donc profité pour améliorer notre produit et une nouvelle collection entièrement fabriquée ici devrait sortir au début mai 2020. On travaille même sur le développement d’un produit différent pour l’année 2021.

Quelle est ta plus grande fierté?

Ma plus grande fierté, je nommerais sans hésitation mes enfants! D’un autre côté, je dois avouer que le fait d’avoir cru en moi afin de me lancer en affaires, est une autre de mes grandes fiertés. Ça prend de la détermination, du courage et il ne faut pas avoir peur de l’échec.

Et qui sont les personnes qui t’influencent positivement, tes inspirations?

Mon mari m’inspire beaucoup, il a l’entreprenariat dans l’âme. Ayant deux entreprises, il ne cesse de m’épater de jour en jour. C’est un grand créatif et quand il a une idée en tête, je peux vous dire qu’elle deviendra réelle. L’avoir à mes côtés dans Mase&Hats m’incite à me surpasser et à en apprendre davantage sur mes capacités.

Parle-moi des embûches et obstacles que tu as traversés?

Ah ! les embuches, en veux-tu en v’la. Lorsqu’on a lancé notre première collection en juin 2019, le produit est arrivé de la Chine avec une erreur de grandeur. Donc, il était impossible de le vendre. On a refait faire la production moyennant un délai de 3 semaines. Vendre des chapeaux quand tu es rendu à la mi-juillet, c’est pas l’idéal, je peux te le dire. Puis, quand on a enfin reçu le tout, 30% des chapeaux n’étaient pas à notre goût. On a donc donné ces chapeaux à un organisme de charité afin que des enfants puissent être protégés du soleil.

Suite à cela, nous avons travaillés fort afin de trouver les matériaux et un fournisseur par ici, qui était en mesure de fabriquer nos chapeaux. On a finalement trouvé. On a fait faire nos échantillons et quand est venu le moment de lancer la production, c’est la pandémie qui nous a freiné. Cette situation retarde donc notre production, notre lancement et notre percée en boutiques. Mais bon, on reste positif, on va de l’avant et tout ira pour le mieux, j’en suis certaine.

Crédit: Vanessa DC photographe

Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui comme toi, veut se lancer en entreprendrait, quel serait-il?

Mon meilleur conseil serait : « Don’t do it !», la vie est plus facile avec un fond de pension, mais pas mal moins motivante! (Rires) Je blague, haha.  Mon conseil est que si tu décides de te lancer, lances-toi, mais vas-y à fond. Les deux pieds dedans. Ne le fait pas qu’à moitié et tu dois y mettre tout ton cœur. Le pire qu’il puisse arriver, c’est que tu échoues et si ça arrive, bien relèves-toi et recommence.

Comment fais-tu pour garder espoir et rester positive dans le contexte?

Il est évident qu’avec cette pandémie, par exemple, l’incertitude est à son comble. Honnêtement, je tente de rester positive face à l’avenir, car je sais que plusieurs personnes attendent impatiemment le lancement de notre prochaine collection. Le pire qu’il puisse arriver, c’est que nous continuerons de vendre nos produits en ligne et qu’ils ne se vendront pas en boutiques cette année.”

Finalement, que peut-on souhaiter à Marilyn dans 10 ans?

“10 ans, c’est très loin encore!

Cependant, dans mon fort intérieur, j’espère qu’on pourra vivre de notre petite compagnie et qu’on aura l’occasion de s’associer avec une fondation qui nous tient à cœur. En attendant cela, je préfère vivre une année à la fois!”