Katherine Levac nous présentait mardi soir son premier spectacle, Velours, en première médiatique à la salle Albert-Rousseau. La rouquine que plusieurs ont découvert grâce à Like-Moi ! et SNL Québec nous a partagé son récit autobiographique, à travers l’humour qu’on lui connait.

D’abord, il faut le dire, son premier « one woman show » est au point. Elle a livré une performance sans faille, avec un aplomb et une belle aisance. Polyvalente, elle partage son parcours et ses histoires avec ironie et sarcasme. Elle aborde autant les relations de couple, la famille, son enfance, la jeune vie adulte, la religion et plus encore. Alors qu’elle dit ne jamais avoir vécu de grande tragédie, elle nous raconte avec brio le sauvetage d’un orignal qui ne sait finalement pas noyé et récite les chants de son camp religieux.

‘’ J’ai chanté le Ô Canada et récité la prière à tous les matins. Ma jeunesse, c’est le cauchemar de Gabriel Nadeau-Dubois.’’

L’un de mes moments préférés du spectacle est son numéro où elle parle du contraste entre les générations et chante l’hymne à la femme de 64 ans. Déjà, le spectacle était bien débuté, mais c’est personnellement à partir de ce segment que j’ai embarqué à 100% dans l’univers #Miaw de Levac.

Pince-sans-rire, elle dépeint les nombreuses contradictions entre sa génération et ses propres valeurs. Elle ne ménage pas la génération Y, celle aux mille possibilités ‘’qui ne finit jamais rien’’. À travers ses histoires de fille célibataire et sa rencontre avec un bel Ontarien, elle souligne la mince ligne entre l’immersion anglaise et la survie des traditions.

‘’ La souveraineté, c’est comme Michèle Richard. Je sais que ça existe, mais j’étais pas là quand c’était hot.’’

Sans pudeur, tout au long du spectacle, elle amène ses réflexions entre la réalité québécoise, sa réalité, ayant grandi dans une petite ville ontarienne où ‘’on allait à l’école en motoneige’’. De la carte Soleil à la Caisse Populaire en passant par l’éducation, le délire des cure-pipes et les séparatistes, l’essentiel y passe! En prime, on apprend enfin qui est la VRAIE Paidge Beaulieu.

Peu importe votre génération, l’humour de Katherine Levac saura vous divertir. Bien qu’elle touche davantage la génération Y, je pense que tous et chacun pourront se reconnaître dans son type d’humour. Quelques fois ‘’trash’’ et même quelques fois cru dans ses propos, Katherine Levac nous amène dans son univers avec humour, simplicité et un peu de croustillant ! À seulement 28 ans, et 80 000 billets déjà vendus, on peut prendre le pari que cette jeune humoriste fera son chemin facilement dans cette industrie où la concurrence de manque pas!

Sachez que le spectacle Velours sera de retour à la salle Albert-Rousseau les 5 et 6 mars prochain. Katherine Levac sera ensuite de passage à Québec au printemps les 4 et 5 mai prochain puis à l’automne. D’autres dates sont aussi annoncées pour 2019, il vous sera impossible de la manquer!