Personnellement, je n’ai jamais été particulièrement attirée par l’humour absurde et elle m’était presque totalement inconnue. Évidemment, un peu comme tout le monde, je connaissais les grands noms de l’humour absurde au Québec, mais sans plus. Je vous assure que cette perception a changé lorsque je suis sorti du Grand Théâtre de Québec hier soir, après la première médiatique du tout nouveau spectacle des Denis Drolet, En attendant le beau temps.

 Après avoir conversé avec Sébastien Dubé et Vincent Léonard a.k.a Les Denis Drolet sur leur quatrième show en novembre dernier, je m’attendais à un spectacle débordant d’énergie, de musique et ayant un sens parmi le non-sens. Je n’ai, ma foi, pas été déçue!

D’abord, il faut comprendre qu’avant d’aller voir un spectacle des Denis Drolet, il ne faut pas s’attendre à un récit continu, à prendre les blagues au premier degré et à trouver un sens à celles-ci sans creuser entre les lignes.

Un spectacle plus épuré que les derniers, qui met les Denis en contact avec le public. Les habits bruns et les autres personnages de sketch ont pris le bord pour ramener les humoristes à une version d’eux-mêmes qui se rapproche des celle de leur premier show, en sortant de l’école de l’humour.

Le spectacle commence en musique avec Denis Barbu à la guitare acoustique et Denis à palettes qui chante, tout sourire. Chanson de départ qui invite le public à partir en voyage vers le monde des Denis Drolet avec ceux-ci comme hôtesses de l’air.

Par la suite, les humoristes ont donné l’impression d’un spectacle à l’envers en mettant les remerciements dès le début. On comprend assez rapidement qu’il s’agit de remerciements à de fausses personnes, notamment au gars de la vente de billets qui ressemble au P’tit Jérémy avec un visage d’humain…

 Oui, il y a des propos assez trash, attention aux oreilles sensibles.

Ils aborderont aussi les « différences hommes-femmes » qui sont, au final, très peu différents. Les femmes « qui aiment donc pleurer devant des vidéos de chiens husky qui chantent » et les hommes « qui aiment donc rire des gars qui se plantent en quatre roues sur les réseaux sociaux. » Denis barbu qui parlera de l’homme comme du « maître ». Segment dans lequel les Denis démontrent l’égalité hommes-femmes d’une manière très sarcastique.

Ils ont aussi abordé le sujet tabou de la maladie mentale, qu’ils ont su rendre léger avec brio. De la schizophrénie au syndrome de la Tourette, Denis à palettes examine Denis barbu en lui faisant une thérapie. Ils confondent un ours polaire à un homme bipolaire et finissent ce segment par la chanson Ma grand’ sœur, qu’ils aiment de tout leur cœur malgré sa maladie mentale.

Tout ça en passant par des confettis « brûlants », des tribunes confuses, un « nouveau numéro » pas tout à fait maîtrisé, l’apparition de Tammy Verge que le public attendra longtemps, la découverte du jus d’orange par Denis Barbu et beaucoup de fous rires.

Bref, si vous désirez ne pas prendre la vie au sérieux et vivre dans le monde des Denis Drolet pendant environ une heure et demi, vous ne serez pas déçu par le spectacle En attendant le beau temps.

 

Posologie des billets de spectacle : Prendre au second degré avant les repas.

 

De passage à :

Supplémentaire à Québec – 7 et 8 décembre 2018

Chicoutimi le 22 février 2018

L’Assomption le 15 mars 2018

St-Hyacinthe le 22 mars 2018

Et plus encore, au http://www.lesdenisdrolet.com !

Crédits photos: Facebook des Denis Drolet