La cérémonie d’ouverture commence afin d’annoncer officiellement le début de la deuxième édition d’Expo Entrepreneurs 2019 #eeqc19 qui se tient à Place Bonaventure. Les cocardes démontrent une diversité d’affaires incroyable. Nima Jalalvandi, le fondateur de l’événement prend la parole pour inviter l’entrepreneur d’aujourd’hui et celui de demain, qui a un besoin de créer, pousser par des valeurs profondes de courage, de résilience et de créativité. Il précise combien le terrain est fertile au Québec pour les organisations qui souhaitent  y naître ou encore, fleurir. Le fondateur encourage l’incorrigible optimiste à faire partie de cette aventure collective, en s’alimentant par les ressources élémentaires qu’offre Expo entrepreneurs durant ce court marathon de deux jours. Un rassemblement qui effectivement répond au régime de l’entrepreneur qui a un besoin incontestable d’être inspirer, connecter et de trouver des ressources qui l’aide à solutionner. De mon côté, je ressors de l’événement avec des solutions à deux enjeux majeurs de 2019,  la pénurie de main-d’oeuvre et les coûts trop élevés de la masse salariale en entreprise.

Une solution pour la pénurie de main-d’oeuvre

Ce n’était pas prévu, mais spontanément, je vois Grand Chef M. Awashish et je l’interview quelques minutes. Ma curiosité me rapproche vers lui afin d’en connaitre plus sur l’état de sa communauté et la pertinence de les inspirer avec l’entrepreneuriat.  Parle parle jase jase et je fais le constat personnel qu’en 2019, économiquement ainsi que socialement, l’intégration des peuples autochtones dans l’écosystème entrepreneurial n’est plus une possibilité, mais bien une nécessité. On pointe souvent les communautés autochtones comme étant une dépense, lorsque ce cache un potentiel de complémentarité que l’on ne peut nier. Le nombre de travailleurs que renferment les réserves est une partie de la solution que nos entreprises québécoises doivent considérer pour la consolidation d’un enjeu majeur ; la pénurie de main-d’oeuvre précise Grand Chef Awashish. Et ce, dans l’espoir que les communautés autochtones ne soient pas traiter comme une partie intégrante de la solution, mais bien comme un partenariat essentiel dans l’équation entrepreneuriale du Québec. Toutefois, avant d’atteindre cet objectif il faudra rebâtir une confiance mutuelle afin de croire chacun en l’autre dans un processus qui demande d’excuser et d’accepter plusieurs siècles d’erreurs communes. Effectivement, les entrepreneurs aguerris qui auront l’audace de défricher l’espace temporel nous séparant des communautés par leur ressourçantes créativité et leur incorrigible optimisme seront des créateurs d’un héritage social qui prône des valeurs auxquels nous voulons ressembler au Québec en 2019. Chaleureux nous nous proclamons, alors chaleureux soyons.

Une solution pour les coûts trop élevés de masse salariale

Drôle de dire que j’ai dû me délocaliser pour me localiser dans mon propre écosystème entrepreneurial de QC, Québec. George, cofondateur de Spektrum commence à parler et nulle ne peut échapper à sa présentation. Le diaporama joue un GIF d’un lapin en train de s’accoupler sur un ballon pour représenter ses propos. C’est tiré par les cheveux, mais audacieux au niveau de la captation d’attention de l’audience. Malgré tout, on ne peut même pas lui en vouloir parce que son discours dépasse de loin son visuel XXX. On parle beaucoup d’écologie et de limitations de nos déchets, mais c’est la première fois que j’attends ce concept muté et mentionné dans le monde des entreprises. George dénonce le gaspillage entrepreneurial trop souvent présent dans les organisations ; le gaspillage de temps, de main d’oeuvre, d’argent, etc. Il précise qu’il ne veut pas dépasser les 20 employés, parce qu’il croit en  « comme pour un avoir un corps sain, on veut favoriser le poids en muscle et non en gras, ce qui veut dire travailler en moins grand nombre, mais travailler mieux en entreprise saine.  » Est-ce autant facile à faire qu’à dire ? Pas sûre et certaine. Afin d’atteindre cette utopie organisationnelle, il faudra que les dirigeants d’entreprise arrêtent de croire qu’ils se doivent d’être indispensables, mais qu’ils se doivent d’être dispensables. George Saad raconte la première fois qu’il est parti du bureau plus de deux semaines en laissant les employés à eux seul pour toutes les décisions.  Le résultat à son retour a été terrible,  mais à force de partir et favoriser la responsabilisation des employés, aujourd’hui ils sont en mesure d’être autonomes. C’est peut-être contre intuitif de briser le cordon beylical qui relie l’égo de son fondateur à son entreprise, mais c’est un mal nécessaire afin d’assurer la pérennité d’une organisation en santé.

Au final, lorsque je parle avec Nima Jalalvandi, fondateur de l’événement,  de son parcours entrepreneurial on se soulage d’entendre qu’il précise, et ce en riant, qu’il a fait beaucoup d’erreurs et que se sont celles-ci qui lui ont permis de réaliser des réussites encore plus grandes, comme celle d’Expo entrepreneurs. Selon lui, s’il avait un seul conseil à donner à son prochain c’est de réseauter ;  d’avoir un entourage fort autant pour la santé mentale que pour les opportunités que cela peut créer. Il n’hésite pas à me mentionner que la troisième édition est assurée et restera aussi simple et accessible que possible pour les entrepreneurs. Je conseille cet événement particulièrement pour ceux qui s’initient au monde de l’entrepreneuriat. Vous vous y sentirez accueilli ! À 2020 Expo entrepreneurs.